BYC Tour

La piste du rail c’est 450 kms de piste au Nord de la Mauritanie qui suit la célèbre voie de chemin de fer entre Nouadhibou et Choum.

Après une coupe de cheveux courte avec Audrey, coiffeuse française installée depuis peu à Nouakchott, après le passage à l’Auberge de la GARE DU NORD (et oui !!), le passage à Chami, ville nouvelle des orpailleurs créée de toute pièce en plein milieu du désert ne laisse pas indifférent. Il n’y a pas grand chose à visiter. Nous faisons seulement un arrêt rapide pour quelques petites courses. Il règne une ambiance particulière sur le marché avec tous ses étals d’outillage pour la recherche de l’or,  avec le second marché des habits (peut être que, si je cherchais, en retrouverai-je quelques uns donnés en France dans les boites récupératrices des œuvres !!). On se fait tout petit, le plus discret possible, sans appareil photo, pour acheter notre pain et nos fruits et légumes payés à prix d’or.

     

  

  

 

Un peu de navigation, un peu de sable et nous voilà sur la piste du rail.

     

  

   

 

 

Le plus long train du monde (le train de la mine), avec plus de 2 kms de wagons, transporte le minerai de fer extrait à Zoueirat vers Nouadhibou pour son exploitation. 650 kms de rails à travers un immense plateau ultra plat, désertique, à 360 °. Rien n’arrête notre regard. Comme sur la mer.

    

Chose étonnante, ce plateau n’est pas sans vie : en Europe, on dirait le train tisse le lien social. Ici le train est source de vie : c’est le train citerne qui amène l’eau et le ravitaillement aux nomades éleveurs et leur permet de vivre et garder une activité. Il permet aussi aux nomades de se déplacer avec tout leur “barda” et leurs animaux (dans un wagon, on y voit un dromadaire).

    

Des touristes on n’en voit quasiment pas. On fait bien attention aux dromadaires et aux chèvres qui cavalent devant le véhicule.

   

 

             

 

Qui dit désert, dit vent et si c’est désert de sable, c’est vent de sable. Il souffle quasi en permanence, plus ou moins fort. Mais quel travail pour entretenir la voie !! C’est un travail quotidien de plusieurs équipes que l’on croisera de temps en temps à l’approche des villages. Seul moyen de communication : une antenne radio.

                        

 

 

Petit à petit, changement de décor : du sable, du sable, du sable et en plus il est mou,

On met en pratique les leçons apprises avec Jacques au cours de notre raid précédent , on observe le sol, sable mou, sable dur, on cherche le meilleur passage, on dégonfle et on se lance.Et cela passe. Content de nous !! comme des enfants…..

Régal des yeux, paysages grandioses, surf sur le sable en douceur, espace de liberté, le monde nous appartient.

     

 

Entre dunes et dromadaires, franchissement des ergs, sous le regard médusé des bergers

   

  

 

Cela nous arrive de se demander par où on va passer. Navigation au cap et au feeling du chauffeur

                    

                 

Le voyage, c’est toujours des belles rencontres inattendues.

Un de nos bivouacs se fera avec Haseeb Khan, suisse d’origine pakistanaise. Il suivait nos traces bien marquées dans le sable et s’arrête à notre niveau lorsque l’on dégonfle à 1,5 kg pour passer dans le sable mou. On partagera nos repas du soir goutant ainsi sa spécialité culinaire plutôt épicée. Grand voyageur, roulant en Toyota,  il nous donnera quelques bons tuyaux pour nos prochains pays :

       

On franchit les rails pour aller voir le 3ème plus gros monolithe du monde BEN AMIRA (enfin un gros caillou !!) et AÏCHA à une dizaine de kms.

On y rencontrera Marc et Laurence en Land Rover long avec une cellule Globe-Camper.

              

La légende dit que AÏCHA ayant trompé son époux BEN AMIRA, il la repoussera au delà d’un erg à une petite dizaine de kms qu’il faudra franchir.

             

Quelques artistes ont célébrés la beauté d’AÏCHA en 1999:  

      

  

     

On quitte Ben Amira en fin de journée et traversons un erg magnifique avec sable mou, vagues de dunes et, bien sur, pas de piste tracée.

                            

Le lendemain on arrive à Choum, ville où le rail fait un virage à 90° pour monter au Nord. Nous y retrouvons le goudron et descendons sur Atar par la très belle passe de Te-n-Zak .