Le Cameroun, le pays de la générosité. Du 18 mai 2019 au 02 Juin 2019

On entend parler du Cameroun surtout à cause des séparatistes anglophones  et leurs escarmouches dans l’Ouest du pays.

En venant du Nigéria par la route, on n’a pas  le choix de la frontière d’entrée. Au sud, c’est inaccessible pour cause de guerre civile, au nord c’est inaccessible  pour cause de guerre sainte. Ce sera entre les deux par Boudjounkoura et Banyo que l’on commence notre découverte.

Le Cameroun restera pour nous le pays des contacts et de la générosité.

Premiers contacts avec la population pour notre premier bivouac : des Nigérians venus s’installer au Cameroun depuis la génération précédente, nous ouvrent leurs portes et vont jusqu’à nous offrir un « gâteau de miel » pour nous remercier de bivouaquer près de chez eux. Les femmes ne parlent ni français, ni anglais. Elles me tirent par le bras pour que je vienne visiter leur intérieur. Un moment fort, d’autant que je n’ai pas d’appareil photo.

On se souviendra aussi de

· Ses pistes de latérite, cassantes, dans une magnifique nature verdoyante et vallonnée,

· Des passages à gué, où il faut empierrer ou attendre la décrue pour pouvoir passer

· Des ponts de bois,

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On se rappellera aussi de ses pistes en latérite rouge et glissantes par temps humide. Juste de quoi se faire une petite frayeur pas méchante du tout. Mais cela arrive toujours en fin de journée, au moment de chercher le bivouac, quand la nuit va tomber sous peu et que la pluie menace. Histoire de nous rappeler quelques règles de sécurité à ne pas zapper !!!

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C’est notre premier pays d’Afrique Centrale. Il y a un fort taux d’enfants scolarisés. Ils parlent bien le français.

A l’orphelinat de Yaoundé tout comme aux bivouacs, c’est avec grand plaisir que je leur lis des histoires. Ils vont jusqu’en m’emprunter les livres pour les relire entre eux.

Le jeu de « Mémory » a toujours un grand succès. Yvan leur apprend quelques chansons. En ville ou dans les villages, le divertissement vient toujours après leur travail.

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Les marchés sont bien achalandés et très colorés. Les femmes sont habillées à l’européenne.

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Mais les traditions profondément ancrées restent un point fort. Elles perdurent avec les très nombreuses chefferies. On ira visiter la plus grande, celle du royaume de Foumban

Le Sultan reçoit devant son palais ses sujets en audience, pour trancher leur litige de tout ordre. Aucune élection, le règne se fait toujours dans la même famille, de père en fils.

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Majoritairement catholiques, on découvre de surprenantes églises, parfois dans des tout petits villages. La présence de la foi est omniprésente dans tous les actes de la vie quotidienne. Les missions effectuent toujours un travail extraordinaire auprès de la population (centres de soins, école, orphelinat, …). Lors d’une pause déjeuner à proximité d’une église, le père Abbé nous offre un régime de bananes et regrette de nous voir partir, il nous aurait bien gardé pour le bivouac du soir. Il nous en proposera un à proximité de notre prochaine destination.

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Comme le monastère de Tibesti en Algérie dont on se souvient encore tous du drame, le monastère de Koutouba a été créé par la confrérie d’Aiguebelle. Il en est même gardé par un militaire. Cela fait quand même bizarre d’arriver à un monastère avec l’armée présente à l’entrée. Le frère Séraphin nous expliquera que ce n’est pas pour protéger les frères qui ont déjà remis leur vie entre les mains de Dieu mais pour la tranquillité et la sécurité des séminaristes qui viennent au Monastère. Les moines ici poursuivent leur action.

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Nyamboya, petit village de la région de l’Adamaoua dispose d’un centre zootechnique. Bobbo y est vétérinaire et exerce sa passion depuis plusieurs années. Tantôt en brousse lors des campagnes de vaccination des zébus, tantôt chez lui pour contrôler les déplacements des animaux domestiques. On a la chance de le rencontrer lors de la recherche d’un bivouac. Cela lui fait plaisir de nous accueillir. Sa maison est pleine de vie avec ses onze enfants. On y arrive en fin de journée. C’est Ramadan, et on ne le savait pas. A 18H30 sonnante, l’heure du coucher de soleil et de rupture du jeun, il nous apporte un repas complet que ses deux épouses ont préparé la journée durant. On passera une excellente soirée à discuter avec lui.

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Autre rencontre inattendue : en France, avant de repartir en voyage, on va toujours faire une consultation auprès d’un professeur spécialiste en maladies tropicales. On y rencontrera Pauline, une camerounaise qui a vécu 40 ans en France. Et là en 5minutes, on échange nos coordonnées en se disant que peut être…. Vraiment peut-être, car à cette date, on ne pensait pas passer par le Cameroun.

Et le hasard fait bien les choses, enfin peut être que les réseaux sociaux aident le hasard, on ira voir Pauline dans son village de brousse.

Pauline a décidé de revenir vivre dans son village natal. Et je découvre aussi qu’elle a travaillé avec ma sœur pendant ces quarante années. Le monde est vraiment petit.

Pendant trois jours, elle nous fera vivre au rythme africain, gouter les saveurs locales, découvrir son village, les alentours, sa famille, son projet. Elle nous parlera de son pays avec passion et réalisme et sa double culture nous éclaire sur bien des sujets : les séparatistes anglophones qu’elle compare à la Corse, les obsèques transformées en fête qu’elle dénonce, l’électricité qu’elle a fait mettre dans son village en montant l’association France-Cameroun. On découvre un autre Cameroun. Merci Pauline du fond du cœur

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La descente vers l’Afrique du Sud nous amène à rencontrer d’autres voyageurs,

· en couple comme Neil et son épouse qui anime un forum de voyageurs,

· seuls comme Roy qui descend en moto ou Abdhela qui est en vélo depuis 10 mois et 25 jours nous précise-t-il,

· ou en famille comme les équipages Tim qui voyage avec ses 3 enfants et BelFamily avec ses 2 enfants ou encore Jon et Nina avec leur fille de 14 ans.

Et on parle voyages, itinéraire, difficultés à venir. On s’échange les informations et bien sûr, on reste en contact. Car l’Afrique n’est pas un long fleuve tranquille.

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7 réflexions sur “Le Cameroun, le pays de la générosité. Du 18 mai 2019 au 02 Juin 2019

  1. Bonjour les voyageurs, Le motard en Harley Davidson sur vos photos,nous avons passé un moment avec lui en Guinée Conakry fin février 2019 . Au détour d’une piste nous étions prêts à partir après le déjeuner, il nous a rejoint. Nous l’avons ravitaillé, échangé, il devait retrouver 2 autres motards.
    Après un bon repos, chacun à repris sa route, pour lui la descente vers l’Afrique du Sud, pour nous retour au Sénégal.
    Jacques 87

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  2. J’aim passé mon enfance au Cameroun (1959-1975) puis y suis retournée pour y travailler comme médecin 1994-97. J’ai vécu et travaillé dans plusieurs pays de l’Afrique de L’Ouest, centrale et de l’Est. En ce moment en Suisse. Celà me fait chaud au coeur de lire votre Blog 🙂 et me donne envie de me mettre en route une fois la retraite venue :-). Merci pour l’inspiration et les belles descriptions. Bonne continuation et beuacoup de belles aventures et rencontres.
    Carmen

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