Je pourrai écrire le Bénin, le pays des belles rencontres.
Dans un hameau, au bord de l’Ouémé, le plus grand fleuve du Bénin, on s’arrête pour une pause déjeuner, on y restera une petite semaine.
Quelques mots de français, le langage des signes et beaucoup de bonne volonté. On passe de bons moments ensemble, comme la préparation d’un repas partagé: nous achetons le poisson frétillant du fleuve et du riz, les femmes préparent la soupe de poisson et cuisent le riz à l’étouffé. Et même sans tamtam, c’est tout le hameau et plus qui viendra déjeuner.
Petits soins pour les bobos des enfants.
Un autre bon moment, l’essayage des habits européens que l’on donne et qui font la joie des femmes. Adieu le pagne, bonjour les nouvelles starlettes.
Sur l’Ouémé, il ne faut pas s’arrêter n’importe où. Dans la famille Hippopotame, voici le père, la mère et les enfants. Face à nous, ils nous surveillent. Ils grognent et attendent que l’on parte pour sortir de l’eau et aller manger.On ne s’approchera pas plus.
Nous tirons notre chapeau aux sœurs bénédictines de Toffo et à toutes les autres confréries qui œuvrent au quotidien pour améliorer les conditions de vie de la population, qui ouvrent des centres de mal-nutrition et qui s’occupent des trop nombreux enfants orphelins. En plus de leur travail, elles sont curieuses de notre voyage.
Le Bénin est le berceau de la religion Vaudou qui est encore très présente et pratiquée. Pour tenter de comprendre cette religion, il faut absolument oublier tout ce qui est rationnel et retrouver “l’arbre de vie”. La fête du Vaudou nous révèle un autre monde, celui des croyances, rites, esprits, offrandes, adorations, fétiches, danses, masques, divinités et religions endogènes.
Pour le Festival International de Porto Novo, tous les masques sont de sortie : les Zangbetos, les Egouns et bien d’autres encore.
“Songhaï, l’Afrique relève la tête !” : C’est avec cette devise que le père Dominicain Godfrey a créé les centres SONGHAÏ à Porto Novo, Parakou et Savalou au Bénin mais aussi au Nigéria et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Un véritable éco-village, culture maraichère, élevage, transformation agro-alimentaire, pisciculture en bassins et en étangs, traitement et recyclage des déchets d’un secteur à un autre et aussi des services : hôtellerie, restaurant, magasin, cyber café, traitement de documents. Un modèle qui intègre également la formation pour les jeunes qui veulent s’en donner la peine. Tout est basé sur le travail. Et cela marche !!!!
Au centre Songhai on rencontrera Erwan Dianteill “Professeur Universitaire à la Sorbonne, Anthropologie des Religions” qui vient depuis plus de 10 ans et avec qui nous tenterons de faire vulgarisation du Vaudou au cours des petits déjeuners pris ensemble. Ici en compagnie du Maitre des lieux Godfrey.
A Ouidah, au 18ème siècle, après avoir été vendus sur la place Chacha du marché aux enchères, les esclaves parcouraient enchainés les 4kms de la route des esclaves, faisaient 3 fois le tour de “l’arbre du retour” pour que leur âme revienne en ce lieu après leur mort et franchisaient “la porte de non retour” avant d’être embarqués dans les cales des navires à destination de l’Amérique du sud. Emouvant !!!
La route des pêches, on devrait dire la piste des pêches, nous ravit par son alternance, longues plages de sable bordées de cocotiers, villages de pêcheurs, troupeaux de zébus sous les cocotiers. On y fera un beau bivouac.
Beaucoup de culture du coton : une fois les fleurs ramassées en tas, tout en s’amusant, les enfants le chargent dans des camions pour être transporté à la filature.
Des rêves toujours un peu fous des voyageurs : faire le tour de l’Afrique. On en croisera régulièrement, à pied, en moto, en voiture, en camion, tout seul ou en groupe.
On a même découvert un mode de voyage, essentiellement pratiqué par des anglos-saxons : une fois par an, un gros camion fait le tour le l’Afrique, en descendant la côte ouest et remontant la côte est, par exemple le trajet Londres, Cap Town en Afrique du sud, le Caire en Egypte. Les voyageurs font quelques étapes, voire toutes, un peu comme un bus .
Toujours aussi intéressant ce voyage avec toutes ces belles photos. Profitez en bien. Bises
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Toujours aussi beau et riche d’histoires et de culture locale. C’est super de pouvoir prendre le temps d’en profiter comme vous le faites.
Merci les textes et les photos sont toujours au top.
Bisous
Sylvie
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