Changement de décor, changement d’ambiance quand on arrive au Sénégal Oriental. Pour moi, c’est un peu le début de l’Afrique Noire profonde, avec sa vie au bord du fleuve, son habitat de cases rondes, ses enfants, sa végétation, ses lianes, ses petites orpailleuses qui creusent perpétuellement des trous en espérant trouver la pépite d’or qui changera leur quotidien.
Une végétation luxuriante quand on approche de la cascade de Dindefelo où l’eau coule toujours, même en période sèche, pour le plaisir de la fraicheur et de la baignade.
En pays Bedik et Bassari nous rencontrerons un peuple animiste dont les cultures sont proches et où la tradition et les coutumes ancestrales restent très présentes et très fortes.
On commence par les villages Bedik, on voit des villages faits de cases rondes serrées les unes aux autres, sur un plateau ou à flanc de colline avec une organisation du travail réparti entre tous, une sérénité dans les gestes de chacun, des règles de fonctionnement. On écoute leur histoire.
Le travail quotidien des jeunes filles :
Les femmes portent tout sur la tête :
Le travail des hommes : ils sont avant tout agriculteurs et travaillent dans les champs. Les anciens travaillent à l’ombre sous l’arbre à palabres et fabriquent des paniers, des meubles à partir des rôniers et de leurs palmes
Un Baobab millénaire, torturé par les années
Les termites font des ravages dans les toitures. On ne compte plus les champs de termitières. Pour entretenir les toitures, les femmes coupent la paille pour la mettre en bottes.
Nous partons d’Ibel pour aller aux villages Bedik d’Iwol et d’Andyl, accessibles uniquement à pied, après 45 mn de marche dans les collines :
A Iwol, Jean Baptiste commence à nous faire découvrir son village et sa culture dont il est le garant : les quelques familles qui vivent dans le village, chacune à son rôle, le travail de chacun et son organisation, la solidarité de tous, l’initiation des jeunes.
Une femme Bedik avec son anneau
C’est la semaine d’”Initiation des jeunes”. On a la chance de les voir passer. Cela attise notre curiosité. On a envie de mieux comprendre cette coutume.
Parler de ces cultures, c’est un peu “tirer les fils d’une pelote de laine”. Pas beaucoup d’écrit. Ce sont des traditions orales dont certaines sont expliquées et d’autres restent secrètes avec un grand mystère qui plane autour. Pour leurs découvertes nous prendrons le temps de regarder, d’écouter, d’observer et de discuter. Ce n’est qu’au bout de plusieurs jours que les morceaux se rassemblent et on a toujours envie de mieux comprendre
On poursuit notre découverte avec la culture BassarI. On fera une longue étape au village d’Ethiolo pour éclairer notre lanterne et rencontrer de manière informelle Maître Balingho qui œuvre beaucoup pour la culture Bassari et la fait reconnaitre au patrimoine de l’Unesco. La journée, on part se balader dans les villages en oubliant l’appareil photo pour mieux entrer en contact avec la population. Et le soir, Maitre Balingho, de sa voix posée et conteur infatigable, répond à nos interrogations, toujours à demi-mot, au cours de nos repas partagés sous un ciel étoilé où la fraicheur de la nuit rejoint le frisson qui nous parcourt. On parlera beaucoup des classes d’âge et de leur organisation, du rôle de chacune d’elle, des liens entre elles. On abordera aussi l’initiation des jeunes. Cette initiation doit rester en partie secrète. Maitre Balingho ne nous répondra pas pour l’initiation des femmes sous prétexte qu’il ne la connait pas. Autre sujet qui nous interpelle : les masques. Ce sont des esprits qui habitent la montagne sacrée, ils descendent en prenant une forme humaine lors des fêtes rituelles où ils chantent et dansent. Difficile à appréhender pour nous, tout comme les sorciers, les guérisseurs, les sortilèges, les marabouts, les sourciers.
A présent il est temps de gagner la Guinée avant la saison des pluies. Pour éviter de retourner sur nos pas nous allons tenter le passage Salémata-Oubadji-Youkounkoun par la piste.
Bonjour les Baroudeurs,
Merci pour ce riche partage. Je vous souhaite une bonne route.
Gros bisous.
Françoie
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Bonjour Françoise, c’est un vrai bonheur de voyager en prenant le temps. Bises. À bientôt. Brigitte et Yvan.
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Encore de beaux témoignages que vous nous faites partager avec de belles photos. Profitez en bien!!!
Bises
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Merci Régine. Bises et à bientôt
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Hello, un petit salut depuis le Maroc (Tafraout) où nous faisons un périple en moto. Nous attendons toujours notre Iveco, qui devrait arriver d’ici 3 à 4 semaines. On en peu plus d’attendre, surtout en lisant vos merveilleux récits, merci encore et bonne suite. Danielle & Didier
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Bonjour,
oups, je pensais que vous l’aviez déjà. Plus qu’un petit mois. Courage.
Nous sommes maintenant en Guinée. Super petit pays.
A bientôt.
Brigitte et Yvan
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Nous venons de récupérer le nôtre chez Brisebras qq aménagements à revoir et au 17 juin nous l’essayons au Montenegro Et Albanie…bonne route à vous….
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Nous n’avions pas osé la baignade à Difendelo, je vous souhaite encore je belles histoires, des rencontres et beaucoup de découvertes encore pour vous.
Sylvie
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bonjour Sylvie,
La nuit à Dindefelo a été l’une des plus chaudes du Sénégal, le thermomètre est resté bloqué à 40°. Bonne continuation à vous aussi. Bisous. Brigitte
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C’est génial !
Mais soyez prudents.
Vivement la suite de votre périple.
Amicalement
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Merci Cathy. J’ai vu votre nouveau véhicule. Belles balades en perspective. À+
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Bonjour Brigitte et Yvan
Nous sommes toujours heureux de lire vos récits qui sont tellement vivants et instructifs… enfin j’adore.
Nous avons récupéré notre Iveco, qq petites choses à revoir sinon nous sommes enchantés, nous l’essayons en juin au Montenegro et Albanie.
Biz à vous deux
Merci pour vos reportages qui font rêver et ainsi être un pt peu avec vous.
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bonjour Maryse, bonjour Patrick,
super pour votre Iveco. Si je peux me permettre, faites un bon essai en france avec de partir à l’étranger. Bises et à bientôt.
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