On a choisi d’entrer en Guinée par la piste entre Salémata – Oubadji (Sénégal) et Youkounkoun (Guinée) pour éviter un grand détour. Frontière atypique au milieu d’un marigot à franchir, avec juste un soldat avec qui il faudra négocier la “levée de barrage”. Les formalités administratives seront faites en ville le lendemain à Youkounkoun (police) et à Koundara (douane).
Bonjour, ça va ? Comment ça va ? Et la famille ça va ? Et le voyage ça va ? C’est toujours l’entrée en matière des guinéens et guinéennes. Ravis d’essayer de nous parler, la conversation ne va jamais très loin. Et quand ils parlent un peu français, la question récurrente est : que venez-vous faire en Guinée? A la réponse “visiter, connaitre, rencontrer” ils ouvrent des yeux ronds et ne comprennent pas.
Certes, le français est la langue administrative, les anciens le parlent. Dans les villes aussi, quelques guinéens et guinéennes le parlent mais dans les villages, il nous faudra apprendre quelques mots de leur dialecte pour établir un brin de contact qui restera tout de même très limité
Découpée en 4 régions offrant chacune d’elles des paysages variées et un climat différent, on passe de la savane africaine, à la forêt et aussi à une végétation luxuriante.
C’est un pays très musulman, où l’on ressent l’importance de la religion bien qu’elle ne soit pas omniprésente. On voit très régulièrement des femmes portant le niquab. Adieu petites robes légères et débardeurs, je ressors pantalons et tee-shirts.
C’est aussi un pays avec de nombreuses ethnies aux traditions ancrées et avec des grandes fêtes annuelles. Pas de mariage entre ethnies, pas de langue commune non plus, elles ne se comprennent pas. Et dans les villages un peu reculés, la langue française se fait rare..
Nos premières impressions : pays accueillant, population sympathique et très jeune, absolument pas collante, curieuse de notre mode de vie dans un camion, beaucoup d’enfants agréables non quémandeurs. Des qualités que l’on apprécient.
Dans toute la Guinée, le réseau routier n’est pas en bon état, les pistes se substituent aux routes et elles sont défoncées. On ne compte pas en kms mais en heures pour se déplacer
Il y a du monde partout dans les véhicules roulants, toujours bien chargés
Le boulanger fait de délicieux “tapalapas” que l’on achète sur le bord de la route
Une population toujours très jeune
C’est un pays où on a l’impression d’être millionnaire. 100 € = 1 000 000 Francs Guinéens !
On fera nos courses sur les marchés locaux
La moto est la moyen de transport le plus couramment utilisé. Même les guinéennes en conduisent. Et l’essence est vendu au litre, à l’étalage, sur les bords de route.
Le FOUTA DJALON :
Peut être à cause de la saison des pluies, on voit régulièrement des constructions de maison en dur, avec un semblant de recherche au niveau des toits, des façades carrelées ou en marbre, signe d’aisance.
Un plafond traditionnel
Paysages vallonnés, verts et cultivés
Les chutes de Kinkon, avec peu d’eau car on est en fin de saison sèche.
A Dalaba, en route pour le pont Dieu, d’abord en moto, puis à pied, avec baignade obligatoire
Forêt de bambous, forêt de pins (essence plantée par un français M. Chevalier dans les années 1920 et qui s’est bien adaptée au climat tropical)
Dans une forêt de teck, le barrage de Tinkisso fournit de l’électricité aux communes environnantes. On arrive en fin de saison sèche, il n’y a quasi plus d’eau pour alimenter les turbines. Donc, peu ou pas d’électricité dans les communes.
LA HAUTE GUINEE :
On y retrouve un habitat à cases et une vie au bord des rivières.
A Sangarella, au bord du fleuve Niger, le sol est riche de pépite d’or que les femmes recherchent dans les cailloux puis les concassent avant de les vendre
Pour nous, ce sera aussi un moment fort avec la rencontre des malinkés . La grande fête annuelle de la mare rassemble tous les malinkés de Haute Guinée et chacun se met sur son 31.
A Baro, atelier tresses pour les jeunes femmes et jeunes filles, coupe courte pour la gente masculine, couronne de feuilles sur la tête.
Carnaval, musique et danse traditionnelle. Les enfants apprennent à danser en imitant les grands.
Atelier cuisine où le repas est préparé pour les officiels
Et à un signal, tout le monde se précipite dans la mare, dans la vase pour pécher
LA GUINEE FORESTIERE:
Le bois est beaucoup utilisé, pour la cuisson (pas d’électricité, encore moins de gaz). Le bois est une ressource naturelle, Son exploitation contribue à l’entretien des forêts.
C‘est la période de récolte des bananes, des mangues et des ananas, que l’on achète souvent en bord de route.
Beaucoup de plantation de cafés, et de cacao : après récolte, les grains de cafés et les fèves de cacao seront vendues à l’export car la Guinée n’a pas l’outillage pour leur exploitation
L’huile de palme est beaucoup utilisé, elle est produite artisanalement pour sa propre consommation ou bien semi-industrielle pour la vente. Les noix sont ramassées, séchées puis cuites avant d’être pilées pour en extraire l’huile.
La culture d’arachide avec ses cacahuètes et sa pate d’arachide utilisée en cuisine.
Près de Macenta, au pied de la colline de Woro, les femmes travaillent à une carrière sans machine et concassent les cailloux à la main avec un pilon d’acier.
A Séredou, la forêt de Ziama nous offre une splendide balade, à travers une végétation luxuriante. Forêt classée, très dense, luxuriante où l’homme n’intervient pas
La quinine a été un produit phare dans le traitement du paludisme. Elle était cultivée dans cette forêt. Il n’en reste plus que quelques pieds à l’abandon.
A Koya, les anciens ont construits un pont de lianes permettant d’enjamber la rivière pour rejoindre les plantations. Toujours utilisé et bien entretenu
Les Monts Nimba culminant à 1700 m nous tend les bras pour une rando sportive. Après une superbe prairie, nous voila de nouveau en forêt avant la grimpette dans la savane pour atteindre une crête à 1600 m. Dur dur la montée quasi face à la montagne, mais on ne retiendra que la beauté du paysage et de la nature
Et on termine notre séjour en Guinée avec un bivouac face aux Monts Nimba, près d’un Pont Naturel
En route pour la Cote d’Ivoire. On y arrive en saison des pluies et en période de ramadan. On va en profiter pour faire une pause et retrouver nos enfants. Nous reprendrons notre périple en Octobre 2018.
Je prends beaucoup de plaisir à vous lire.
Vous rentrez en France ? Provisoirement jusqu’en octobre ? C’est ce que j’ai compris.
Quel bonheur la retraite !
Tenez nous au courant. Peut être qu’on pourra se rencontrer ?
Amicalement
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Bonjour Cathy,
On est en Côte d’Ivoire. Je cherche un storage sécurisé pour le véhicule et on rentre. Bien sûr je vous fais signe dès que l’on passe dans votre belle région. Bises et à bientôt
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Vous seriez en France aux alentours de quand ?
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Je ne sais pas encore. Je cherche le storage et un vol de retour. Je pense dans la première quinzaine de juin. Je vous tiens au courant.
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A bientôt ! Peut-être ! Amitiés
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Merci encore pour vos beaux reportages, envoûtant et merveilleux avec de des explications au top….
Bises +++
Maryse et Patrick
Nous venons de récupérer notre Iveco nous l’avions remonté pour un problème de batterie…
On aimerait aussi bien vous voir ?
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Bonjour à tous les deux,
Bien volontiers. Je vous fais quand on passe dans votre région ou alors si vous passez vers chez nous (dpt 06
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Je complète : si vous passez dans le 06, n’hésitez pas à venir . C’est peut être sur la route de la Croatie ?
Bises et à bientôt
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Merci beaucoup, nous passons plus par le mont Cenit mais à voir. Bon retour pour recharge de plein familial. Biz à vous deux.
Et encore, j’apprécie vos reportages énormément.
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Bonjour à vous deux
Encore un beau récit cette fois sur la Guinée et ses habitants
Mais finalement vous restez en cote d’ivoire en compagnie de vos enfants ou vous rentrez en France. ?
Je n ai pas bien compris votre décision
Biz
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Bonjour Jacques
On rentre en France car c’est la saison des pluies et les pistes de transforment en bourbier et deviennent impraticables.
Bises
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Bonjour les Baroudeurs !
Quel riche reportage ! Merci ! Dites moi, vous allez rentrer avec une moisson de souvenirs, photos, textes… allez-vous en faire un « livre », un témoignage consultable ?
Je ne peux que vous dire : BONNE ROUTE !
Gros bisous.
Françoise
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Merci Françoise et à bientôt
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Super reportage sur la Guinée. On y apprend et voit plein de belles choses.
Vous revenez donc bientôt ?
Bon retour
Gros bisous
Sylvie
Envoyé par myMail pour iOS
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Bonjour Sylvie,
Je pense début juin. On vient d’arriver en Côte d’Ivoire et la saison des pluies a bien commencé. On est posé à Man et on est en train de chercher un storage sur Abidjan.
Bises et à bientôt pour se raconter nos voyages respectifs et aussi préparer les suivants.
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Bonjour à vous deux.Que de beaux endroits que vous traversez, que de gens vous côtoyer, que de changementsVous en etes au début de votre périple et vous êtes déja imprégnées par des faits marquants.Quen sera t il dans les annees a venir ?Contents pour vous.Bises et à bientôt. Jl et joelle.
Envoyé depuis mon smartphone Samsung Galaxy.
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